Le temps presse,
Le temps presse, car je n’ai pas l’éternité
Quelques dizaines d’années pour vivre la vie
Besoin absolu d’apprécier l’acuité
De l’être, la curiosité assouvie.
Explorer mon moi et le monde du dehors
Pénétrer les tréfonds de l’âme et de l’esprit
Comme les forêts primaires en conquistador
Voyage initiatique sans parti-pris.
J’ai plongé le regard prenant et fasciné
En plein cœur de livres et de romans d’aventure
Un jour le héros d’une bande dessinée
Ou celui perdu dans la sauvage nature.
L’enfance, passage nécessaire, obligé
Qui construit nos rêves d’adulte, un long parcours
Qui doit nous mener vers l’avenir, diriger
Nos pensées en actes, pas seulement en discours.
Chemin de bosses et de creux, rempli d’ornières
Apprendre à vivre, à combattre le sort
Cela, avant de retourner en poussière
Un seul but, faire un pied de nez à la mort.
Prendre la route, au sens propre ou figuré
C’est refuser l’état statique, c’est bouger
S’activer et agir, ce qui peut augurer
Le contrôle de soi et non pas l’imager.
La jeunesse, l’ébauche, structure vitale
Au devenir de chacun, qui doit façonner
Nos pensées et nos idées, le vrai capital
De vie, pour ne pas se sentir désarçonner.
Prendre de l’âge, acquérir de la sagesse
L’art de prendre du recul et de la hauteur
Séparer le bon grain de l’ivraie, la prouesse
C’est de la transmettre, comme un bon précepteur.
